La section des Retraité·es de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) de Loire Atlantique réunie ce jour rappelle son soutien au mouvement social des Gilets Jaunes pour une plus grande justice sociale.
Dans le cadre de ce qui est appelé « grand débat », elle rappelle que les revendications des retraité.e.s sont claires, connues, rappelées à chaque manifestation, communiqué ou rencontre avec les parlementaires : revalorisation des pensions et indexation sur les salaires, suppression de la hausse de la CSG sur toutes les pensions, prise en charge de la perte d’autonomie à 100 par la Sécurité sociale, pension minimale au SMIC pour une carrière complète...
Notre organisation tient à la disposition des gouvernants son analyse des besoins et de l’ensemble des revendications à satisfaire.
Elle s’insurge enfin contre toute atteinte aux libertés publiques en particulier celle de manifester et le recours par le pouvoir à la violence policière.
La FSU appelle à se mobiliser le 1er février contre la réforme du baccalauréat et de l’entrée dans l’enseignement supérieur.
Les mesures dévoilées ces dernières semaines par le gouvernement pour réformer révèlent une fois encore la mise à mal d’un modèle social qui avait pour ambition de favoriser la démocratisation sociale et scolaire. En s’attaquant au statut national du baccalauréat, elles ajoutent à la logique de sélection inaugurée par la mise en place dans les universités et les lycées du plan étudiant et de la plateforme « Parcoursup ». Et la méthode utilisée est toujours la même : une stratégie éclair, qui demande d’appliquer dans des délais délirants une loi qui n’est même pas encore votée.
La FSU de Loire-Atlantique dénonce ces méthodes et ces réformes qui tournent le dos au progrès social et renforcent les inégalités de territoire et d’accès aux savoirs. Dans de nombreux cas, les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur, déclinées localement selon des critères variables, vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté. La mise en place de capacités d’accueil va transformer la quasi-totalité des filières ouvertes en filières sélectives. Ce ne seront plus les étudiants qui choisiront leur université mais les universités qui choisiront leurs étudiants.
La réforme du baccalauréat et de l’enseignement au lycée telle qu’elle se dessine risque d’entériner la fin du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire. Le ministre de l’éducation nationale trouve là un argument supplémentaire pour accroître l’autonomie dans la gestion des établissements, avec le risque connu qui l’accompagne d’accroissement des inégalités territoriales.
Ces choix politiques qui touchent l’éducation sont un nouveau signe du projet gouvernemental de remise en cause d’un modèle social visant à réduire les inégalités. En transformant les cursus scolaires et universitaires en système basé sur l’individualisation des parcours et la concurrence entre établissements, c’est le droit à l’accès aux savoirs et à la connaissance pour toutes et tous qui est touché. Et ce sont les classes populaires qui seront les premières victimes de ce système de sélection et de tri.
La FSU, le SNES, le SNESUP, le SNUIPP, le SNEP et le SNUEP de Loire Atlantique alertent les personnels, les jeunes et les familles sur la nécessité de réagir pour empêcher l’instauration de la sélection, conserver et permettre les conditions d’un baccalauréat garantissant l’accès de toutes et tous les bachelier.es sur tout le territoire aux filières et aux établissements de leur choix et garantir ainsi un droit à l’éducation égal pour toutes et tous.
Ils appellent à participer massivement à la mobilisation du 1er février 2018 pour réaffirmer la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et le refus d’un système qui sélectionne et trie les jeunes.
LE 1er FEVRIER, MOBILISONS-NOUS TOUTES ET TOUS AUX COTES DES LYCEENS, ETUDIANTS ET DES PERSONNELS DE L’EDUCATION :
Rassemblement à 12h au campus universitaire du Tertre et départ en manifestation à 13h